Des paillettes au congrès Mission, mais pas que !

3 octobre 2020

Dans la ville « lumière », il y a eu des paillettes pour ce congrès Mission, mais pas que !

En effet ; les moyens techniques étaient impressionnant mais la qualité des échanges individuels, en trinôme, ou en petit groupe étaient remarquable. Il y a eu aussi des tables rondes avec des « grands » de l’académie française comme A. Finkielkraut et JL Marion.

Mais peut-être invisiblement, il s’est déversé une vague d’amour, une « montée des eaux » surprenante ou beaucoup dans le secret se sont laissé envahir par l’Esprit.

Alors que nous avons fêté la plus grande sainte des temps modernes- Sainte Thérèse- son message peut encore toucher…si nous prenons le temps de lire (!), de prier, et cela même si nous sommes dans un temps de crise appelé « post-moderne » !

« Je comprends si bien qu’il n’y a que l’amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu que cet amour est le seul bien que j’ambitionne. Jésus se plaît à me montrer l’unique chemin qui conduit à cette fournaise Divine, ce chemin c’est l’abandon du petit enfant qui s’endort sans crainte dans les bras de son Père... “Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi.’’ a dit l’Esprit Saint par la bouche de Salomon et ce même Esprit d’Amour a dit encore que “La miséricorde est accordée aux petits.’’ En son nom, le prophète Isaïe nous révèle qu’au dernier jour “Le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu’il rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein.’’ et comme si toutes ces promesses ne suffisaient pas, le même prophète dont le regard inspiré plongeait déjà dans les profondeurs éternelles s’écrie au nom du Seigneur : “Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous caresserai sur mes genoux.’’ O Marraine chérie ! Après un pareil langage, il n’y a plus qu’à se taire, à pleurer de reconnaissance et d’amour... Ah ! si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent la plus petite de toutes les âmes, l’âme de votre petite Thérèse, pas une seule ne désespérerait d’arriver au sommet de la montagne de l’amour, puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l’abandon et la reconnaissance […] » (Ms B, 1 r°-v°).

« Ce qui lui plaît [au bon Dieu] c’est de me voir aimer ma petitesse et ma pauvreté, c’est l’espérance aveugle que j’ai en sa miséricorde... Voilà mon seul trésor. Marraine chérie, pourquoi ce trésor ne serait-il pas le vôtre ?... N’êtes-vous pas prête à souffrir tout ce que le Bon Dieu voudra ? […] O ma sœur chérie, je vous en prie, comprenez votre petite fille, comprenez que pour aimer Jésus, être sa victime d’amour, plus on est faible, sans désirs, ni vertus, plus on est propre aux opérations de cet Amour consumant et transformant... Le seul désir d’être victime suffit, mais il faut consentir à rester pauvre et sans force et voilà le difficile car “Le véritable pauvre d’esprit, où le trouver ? il faut le chercher bien loin’’ a dit le psalmiste... Il ne dit pas qu’il faut le chercher parmi les grandes âmes, mais “bien loin’’, c’est-à-dire dans la bassesse, dans le néant... Ah ! restons donc bien loin de tout ce qui brille, aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir, alors nous serons pauvres d’esprit et Jésus viendra nous chercher, si loin que nous soyons il nous transformera en flammes d’amour... Oh ! que je voudrais pouvoir vous faire comprendre ce que je sens !... C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour... » (LT 197 du 17 septembre 1896 adressée à sœur Marie du Sacré-Cœur).