Comment garder la lumière quand on marche dans la nuit ?

28 novembre 2020

Chrétiens aimés et confinés… ni aigris, ni soumis !

 Au cœur de notre société, les chrétiens comme tout le monde, nous restons confinés avec toutes les conséquences et les responsabilités qui incombent à cette situation singulière. Nous sommes dans le monde, solidaire, mais sans être du monde !

 Aussi, nous risquons comme bon nombre de nos contemporains de tomber dans une forme d’aigreur ou d’amertume devant cette réalité douloureuse. Et sans le voir et le vouloir, nous pouvons passer d’un vague à l’âme, à une désolation plus profonde. Même les techniques d’épanouissement personnelles, les médiations de pleine conscience… ne permettent pas d’éclairer cette nuit grandissante et privée d’étoiles !

 Nous risquons également comme bon nombre de nos contemporains de suspecter, de juger hâtivement, de râler et de vouloir nous rebeller contre certaines incohérences et certaines injustices.

 Chrétiens « pratiquants » n’oublions jamais que nous sommes en premier aimé(e)s. Aimés par la bonté d’un Père juste et patient. Aimés par la tendresse d’une mère qui porte son enfant dans ses entrailles jusqu’au 9e mois et bien après !

Chrétiens aimés et confinés, en ce début de l’avent, retrouvons à la maison, et à l’église, maison de Dieu, la paisible bonté du Père, et la tendresse de la Mère qui porte dans son sein la vie.

Même si nous traversons une nuit douloureuse et longue, et même si nous sommes tentés de nous recroqueviller, cherchons dans nos intérieurs, dans nos relations, dans le silence que nous aurons su créer autour de nous et en nous, et nous trouverons cette lumière. Cette lumière est toujours là et elle se laisse trouver par les pauvres de cœur et les petits qui font naturellement confiance. Bon temps dans cette lumière de l’Avent.

A vivre....

P. Charles-Bernard