Bref historique sur les lieux du baptême…

27 juin 2020

Après l’épreuve du Sras Covid 2, notre communauté a pu à nouveau accueillir la Vie, la porter et la nourrir. Nous l’avons vécu le Dimanche de Pentecôte avec nos sœurs Danièle et Malika. Mais il y a aussi les familles qui demandent à nouveau le Baptême de leurs enfants. Réjouissons-nous dans le Seigneur ! Reprenons sans cesse et en profondeur le sens de cette vie Divine en nous replongeant dans les racines de notre histoire sainte . Pour cela, je vous invite à lire cet article et à creuser … ! P. Charles-Bernard

« Le baptistère est un lieu réservé à la célébration du baptême, soit dans un édifice voisin de l’église, soit à l’intérieur de l’église, conçu pour ce rite. À l’origine, les fonts baptismaux (du latin fons c’est-à-dire source) étaient situés à l’extérieur de l’église dans le baptistère comme par exemple à Grenoble, à Lyon, à Fréjus, à Poitiers où ils subsistent encore. Les plus anciens baptistères témoignent de la mise en œuvre du rite de l’immersion (« baptizein » se traduit d’ailleurs par « immerger, plonger »).

Le baptême des adultes avait lieu durant la vigile pascale ou celle de la Pentecôte, et requérait un espace important à cause du nombre des candidats et de la manière dont il était administré : les catéchumènes déposaient leurs vêtements avant d’être plongés dans la piscine baptismale. Dans la plupart des lieux, ils descendaient dans la piscine par quelques marches et en ressortaient du côté opposé. Ainsi par ce geste, ils symbolisaient la traversée de la mer Rouge qui avait libéré les Hébreux, dirigés par Moïse, de l’esclavage et des idoles de l’Égypte.

De même la plongée représentait la mort au péché avec le Christ, pour se relever, ressusciter avec lui à la Vie. Sortis de l’eau, les néophytes (du grec « nouvelles pousses ») revêtaient une tunique blanche (l’aube) qui est la tenue liturgique commune à l’ensemble du peuple chrétien. Ils étaient introduits dans l’église où l’évêque confirmait leur baptême par l’onction de saint Chrême, mélange d’huile et de parfum utilisé dans les rites de consécration.
Plus tard, avec la raréfaction des baptêmes d’adultes, lorsque l’on abandonna le baptême par immersion pour le baptême par effusion (XIVe siècle), on installa les fonts baptismaux sous le porche ou le narthex. Plus récemment encore, ils furent déplacés au fond de l’église près de la porte d’entrée afin de signifier que le Christ est la vraie porte par laquelle le futur baptisé est invité à passer pour entrer dans la communauté chrétienne (Jn 10, 9).

Aujourd’hui, la liturgie paulinienne issue du concile Vatican II, centrée sur « L’Emmanuel ou Dieu parmi nous », met l’accent sur le sacerdoce commun des fidèles et leur participation active à la liturgie. Le baptême est donc un acte ecclésial, avant tout communautaire : le lieu du baptême devient un espace ouvert à l’assemblée et si possible bien en vue des fidèles.(…)

Source : https://www.diocese-annecy.fr/diocese/art-culture-et-foi/service-patrimoine-et-art-sacre/fiches-techniques/les-lieux-du-bapteme