Florilèges sur le sacerdoce ministériel pour un Jubilé !

20 juin 2020

Profitant de ces deux Jubilés pour le don du sacerdoce, je suis heureux de vous laisser quelques morceaux choisis sur le don et le mystère de la vocation presbytérale. Sans votre prière quotidienne, votre dévouement et votre attention délicate, les prêtres ne pourraient pas tenir longtemps… Au nom des prêtres qui vous ont accompagnés et que vous « sup-portez », je vous dis un immense MERCI !

« Le prêtre de Jésus aussi doit se donner à ses frères, à son Père Céleste : il n’est pas prêtre pour lui-même. En recevant le caractère sacré, il devient comme Jésus et avec Jésus, le bien de tous ; il devient la victime sainte offerte au Père pour les péchés du peuple. Tout ce qui est à lui est à Dieu, tout ce qui est à lui est pour les âmes. Son travail, son repos, son temps, ses forces, sa vie même ne sont plus à lui : tout est donné, tout est dévoué. » (CJP p.86) Pensées sur le sacerdoce. Vénérable Louis-Marguerite Claret de la Touche.

« Céline, pendant les cours instants qui nous restent ne perdons pas notre temps… sauvons les âmes… les âmes, elles se perdent comme des flocons de neige, et Jésus pleure, et nous… nous pensons à notre douleur sans consoler notre fiancé… Oh ! ma Céline, vivons pour les âmes… soyons apôtres… sauvons surtout les âmes des prêtres, ces âmes devaient être plus transparentes que le cristal… Hélas ! Combien de mauvais prêtres, de prêtres qui ne sont pas assez saints… Prions, souffrons pour eux, et au dernier jour Jésus sera reconnaissant. Nous lui donnerons des âmes ! .... Céline comprends-tu le cri de mon cœur ? ... Ensemble… Toujours ensemble » Lettre de Ste Thèrése de l’E. J. à sa sœur Céline, LT 94.

Pris du milieu des hommes et établis en faveur des hommes, dans leurs relations avec Dieu, afin d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés [16], les prêtres vivent avec les autres hommes comme avec des frères. C’est ce qu’a fait le Seigneur Jésus : Fils de Dieu, homme envoyé aux hommes par le Père, il a demeuré parmi nous et il a voulu devenir en tout semblable à ses frères, à l’exception cependant du péché [17]. Et déjà, il a été imité par les saints Apôtres : saint Paul, docteur des nations, « mis à part pour l’Évangile de Dieu » (Rm 1, 1), atteste qu’il s’est fait tout à tous afin de les sauver tous [18]. Par leur vocation et leur ordination, les prêtres de la Nouvelle Alliance sont, d’une certaine manière, mis à part au sein du Peuple de Dieu ; mais ce n’est pas pour être séparés de ce peuple, ni d’aucun homme quel qu’il soit ; c’est pour être totalement consacrés à l’œuvre à laquelle le Seigneur les appelle [19]. Ils ne pourraient être ministres du Christ s’ils n’étaient témoins et dispensateurs d’une vie autre que la vie terrestre, mais ils ne seraient pas non plus capables de servir les hommes s’ils restaient étrangers à leur existence et à leurs conditions de vie [20]. Leur ministère même exige, à un titre particulier, qu’ils ne prennent pas modèle sur le monde présent [21] et, en même temps, il réclame qu’ils vivent dans ce monde au milieu des hommes, que, tels de bons pasteurs, ils connaissent leurs brebis et cherchent à amener celles qui ne sont pas de ce bercail, pour qu’elles aussi écoutent la voix du Christ, afin qu’il y ait un seul troupeau et un seul pasteur [22].

Pour y parvenir, certaines qualités jouent un grand rôle, celles qu’on apprécie à juste titre dans les relations humaines, comme la bonté, la sincérité, la force morale, la persévérance, la passion pour la justice, la délicatesse, et d’autres vertus encore, celles que l’apôtre Paul recommande quand il dit : « Tout ce qu’il y a de vrai, d’honorable, tout ce qui est juste, pur, digne d’être aimé, tout ce qui est vertueux et digne d’éloges, faites-en l’objet de vos pensées » (cf. Ph 4, 8) [23]. Concile Vatican II. Presbyterum ordinis 3 – Décret sur la vie des prêtres