« Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité, alléluia ! »Nous pourrons nous le souhaitez par téléphone, SMS, Whatsapp, Facebook... mais pas dans notre réalité corporelle, palpable et postillonnante... !

Du coup, cette Pâque revêt un goût amère, comme les herbes manger le soir du Chabbat ... Entrer dans la vie du Ressuscité sans avoir pu se rassembler pour les offices du Triduum, ni se confesser, ni communier, quelle drame ! Et peut-être que la joie de Pâques aura du mal à dissiper totalement l’amertume, le manque et le vide que nous ressentons, confinés dans nos maisons...comme en exil de notre patrie, notre Mère l’Eglise, Famille de familles.

Or, il se pourrait bien que nous soyons exactement là où Dieu nous veut : au Cénacle ! Car, il faut bien se rendre compte que, le Cénacle, c’est le lieu clos et confiné où les apôtres vont vivre la plupart des grands mystères de notre foi.

 C’est là qu’ils vont vivre leur dernier repas avec Jésus et recevoir la première Eucharistie.
 Avec l’arrestation de Jésus, saisis de peur, c’est là qu’ils vont se confiner, dans l’attente... C’est donc là qu’ils seront quand Jésus mourra en croix.
 C’est encore là qu’ils seront quand Marie-Madeleine viendra leur annoncer qu’elle a vu Jésus vivant. C’est là qu’ils recevront les visites de Jésus-Ressuscité, leur montrant ses plaies et mangeant avec eux.
 C’est là qu’ils demeureront dans l’attente de la suite : Jésus est vivant et après... Que devons-nous faire ? Et c’est donc là qu’ils seront quand viendra l’Esprit Saint, le jour de Pentecôte. Alors, et seulement alors, ils sortiront du Cénacle, ils sortiront de leur confinement, pour annoncer le Christ jusqu’au don de leurs vies comme le Christ.
 C’est là que Thomas était absent, à l’une des premières apparition ! Peut-être lui n’avait pas peur ? Peut-être est-il sorti pour faire des courses ? C’est ici qu’il doutera ensuite sur le témoignage de ces amis. C’est là qu’il pourra confesser « Mon Seigneur et Mon Dieu ».

Alors oui, confinés dans nos maisons, nous sommes au Cénacle avec les apôtres, non pas reclus dans l’amertume, le manque et le vide, mais là où Dieu nous veut pour recevoir la vie du ressuscité et goûter la joie de Pâques. (Merci au Père Yannick Ferraro, curé du secteur Notre Dame du Ventoux qui a rédigé en grande partie cet édito et l’article sur la Miséricorde Divine ! Je le remercie vivement.)