De l’accueil de la vie fragile dans notre communauté

23 janvier 2021

Comment vivre ensemble une conversion pastorale !

Nous aspirons tous à la Gloire de Dieu…Jésus même nous le révèle : « Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. ». Jn 15,8. Comment continuer d’espérer cette gloire dans ce monde en déconstruction ? Dans le premier extrait des vœux du Pape François aux cardinaux, nous avions lu : « La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. » Jésus nous l’a dit dans une parole pleine de paradoxe. « Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » Jn 12, 24.Et si cette crise provoquée par un virus était l’occasion d’un deuil, d’une mort et d’une transformation salutaire pour notre monde, en commençant par notre communauté paroissiale, famille de familles ?

Le travail qui vient de commencer dans notre paroisse, aidé par l’association Talenthéo veut s’inscrire dans cette lente glorification de notre Corps. Le corps humain, le corps fragile ou malade, le corps social, le corps ecclésial sont cette même et unique réalité d’une vie complexe et subtile qui doit passer par des deuils pour vivre d’avantage et en plénitude la vie dans le Christ ! Plus libres, plus enracinés, plus tournés vers la Lumière de Dieu dans l’Eucharistie et le sourire masqué du frère, plus arrosé par la grâce de Dieu et sa Parole vivifiante. « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » Mc 4, 26-29. Oui, laissons-nous ensemencé par la Parole de Dieu, laissons-nous aimer en frères et sœurs fragiles !