1240/2021 - Dimanche 6 juin

« Le Kérygme(7) :… Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons… »

Deux barbus sur la dernière image de notre kérycube ! Ce n’est pas très accrocheur avec les aprioris que nous portons en nous ? En fait, l’auteur a voulu illustrer les deux disciples d’Emmaüs. St Luc l’évangéliste qui met par écrit cet évènement mentionne un seul nom : Cléophas. Le second n’est pas cité volontairement car en fait, cela peut-être chacun de nous !

Nous sommes, je suis, ce pèlerin qui est déçu par l’idée qu’il s’était fait de son Dieu. « Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. » Lc 24,21.

Passer de nos idées à la réalité qui est plus grande que ce que nous voyons…Pour cela nous devons passer par une certaine mort. Mort à certaines croyances, à certaines idées : « Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! » Lc 24, 24-25

Pour changer de regard et se convertir, nous devons accepter :

• D’être remis en question par Jésus, quitte à être un peu humilié : « esprit sans intelligence » !
• Accepter d’entrer dans un rythme lent, car nous sommes ainsi, même si tout autour de nous va très vite ! Prendre du temps pour l’essentiel !
• Connaître ou se retourner sur son histoire, sur ses origines, ses racines. Aller en profondeur et ne pas avoir peur de creuser dans la Parole de Dieu vivante et agissante « comme une épée à deux tranchants. »

« A chaque messe nous célébrons et nous proclamons (kérygme) le mystère, le cœur de notre foi. Au milieu de la prière eucharistique, les chrétiens proclament le cœur de la foi, le cœur du Kérygme qui anime toute la vie et toutes les dimensions de l’Eglise. » Le KéryCube, Mario St Pierre, éditions Néhémie .

Comme pasteur de la communauté de Montfavet, je rêve de lancer une « école », ou simplement un cycle de 7 soirées pour s’approprier ce trésor et le donner. Cela nous permettra de vivre concrètement un processus de croissance simple de maturation, fraternel et missionnaire… P. Charles-Bernard