Nous sommes tous pécheurs… appelés !

1er mai 2021

1236/2021 - Dimanche 2 Mai - 5e Dimanche de Pâques

« Le Kérygme(3) : …de la prison du péché à la délivrance »

Le thème de l’amour de Dieu est le fondement sur lequel se déploie le kérygme.

Et nous le savons d’expérience, le mal qui est en nous, la suspicion, la jalousie, la défiance, la peur, la duplicité, la lâcheté, l’égoïsme et l’orgueil nous coupent de cette Vie que l’autre ou nous-même portons au cœur. Comment vivre en dépassant ou traversant cette épreuve sans la renier ?! Comment exprimer à mon prochain la prison qui était la mienne, comme celle de Caïn ?

Les 7 images du Kérygme présentées la semaine dernière nous ont donné une vision globale de notre foi en l’AMOUR de DIEU.

Mais afin de témoigner concrètement, de partager et « proclamer » que je suis aussi un petit Caïn peut aider mon frère, ma sœur à faire à son tour l’expérience de la Miséricorde de Dieu. Sans aller jusqu’au meurtre…, je peux confesser ce mal que je vois et que je porte au fond de moi et qui m’empêche de vivre en paix…profonde et durable.

Une des difficultés pourrait venir encore d’une mauvaise culpabilité, fruit d’un amour propre mal placé ou positionné. Se remettre en question est aussi difficile que salutaire !

« L’enjeu d’une proclamation authentique est de se reconnaître « pécheur » ! Se présenter soi-même en toute vérité comme étant imparfait et pécheur permet à l’autre de découvrir un frère ou une sœur qui, malgré des combats personnels, cherche de toute sa liberté, même blessée, une voie de bonheur vrai et durable. Ainsi pourra t’il dépasser le préjugé facile de l’hypocrisie et entrer dans un chemin où la conversion devient libératrice et transformante. Autrement dit, en passant ainsi de l’apparence extérieure à la transparence, et de la performance hypocrite à la vulnérabilité évangélique, nos cœurs s’ouvrent d’une manière profonde et sincère.

Pour que cette expression de l’authenticité soit bien accueillie auprès de la personne que nous évangélisons, il faut bien sûr, parler sur un ton humble et modeste qui œuvre le cœur et rende disponible au travail de la grâce. Paul VI lui-même (…)affirme : « …A propos des jeunes, surtout on affirme qu’ils ont horreur du factice, du falsifié, et recherchent pas dessus tout la vérité et la transparence. Ces « signes du temps » devraient nous trouver vigilants… » E.N.n°76.

Le Kérycube, Volume des enseignements, Mario St Pierre, éd. Néhémie, 2011.